Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

-------------------------------- 250 , A. , LES EVEQUES DE FREJUS ceux de la ville, répondent-ils à la sOlnmation épiscopale, que celte réparation doit se faire»; et, ajoutent-ils, faisant allusion au procès qu'ils venaient de gagner: « si nous devons y contribuer pour quelque chose, nous n'a vons en main que les 200 et quel– ques li vres que l'arrêt du grand conseil vous a condamné à nous payer». Mais sur ce point l'évêque eut gain de cause, et la réparation du clocher et des clochetons, qui s'éleva à 60 écus, se fit aux frais du chapitre (1640) (1). A ces luttes incessantes venaient s'ajouter les conflits avec des vassaux rebelles. ous connaissons les difficultés que suscitèrent à Barlhélen1Y de Camelin les habitants de Bagnols. Leurs dispo– sitions hostiles n'avaient pas changé. Ils continuèrent, comme auparavant, à ne pas reconnaître la juridiction de l'évêque, à refuser le payen1ent des droits seigneuriaux. Aux sommations réi lérées du suzerain, ils répondirent, en 1641, en réclamant l'agrandissement de leur église et le tiers des revenus de la dÎlne pour les pauvres de leur village. La cour avait ordonné une descente de justice pour examiner leurs griefs, lorsque Pierre de Camelin consentit à contribuer pour un tiers à l'agran– dissement de l'église conformén1ent à la loi; quant aux revenus de la dîme, il déclara, en s'appuyant sur les nouvelles ordon– nances royales, n'être tenu qu'à des aumônes volontaires et « ces aumônes., ajouta-t-il, je les fais chaque jour, à la porte de l'évêché, à tous les pauvres tant de Bagnols que d'ailleurs qui viennent passer l'hiver à Fréjus» (2). Cependant, pour donner (1) Roux, notaire à Fréjus. (2) Delphin Antoine, notaire à Fréjus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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