Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 249 mieux que de priver de leurs distributions, comme n'étant pas au chœur, les bénéficiers qui consentaient à remplir les fonctions liturgiques pendant les offices pontificaux. Mais le métropolitllin, saisi de l'affaire, obligea le chapitre à restiluer aux intéressés les retenues ind~ment faites (1). A son lour Pierre de Camelin prit J'offensive. Soutenu par le conseil de la ville (2), il voulut contester les droits de lods et de directe (3) que le chapitre s'attribuait, en vertu d'anciens titres, sur une portion du territoire de Fréjus. La tentative échoua: en 1647, un arrêt du grand conseil déboulait l'évêque ùe sa demande et le condamnait à 244 livres de dommages-intérêts. Enhardis par le succès, les chanoines se crurent autorisés à prendre le titre de seigneurs de Fréj us. La porte était ouverte à un nouveau procès. Le conseil communal prit l'initiative d'un arbitrage qui termina le différend. Les droits de lods furent maintenus au chapitre, mais il fut interdit aux chanoines de s'arroger le titre de seigneurs de Fréjus que quelques-uns d'entre eux avaient ajouté à leur nom patro.nymique (4). Malheureusement à peine une contestation était-elle apaisée, qu'une autre surgissait. Cette fois ce fut à l'occasion du clocher de la cathédrale endommagé par la foudre en 1554. Les chanoines essayèrent de se soustraire à la dépense: cc C'est à vos dépens et à (1) Marc Dolle, notaire à Fréjus. (2, Arch. CIel de Fréjus, BB. 16. (0227. (3) Droits correspondant à ceux de vente et de mutation. Les chanoines les possédaient sur les quartiers de l'Estel, du Reyran, de l'Estérel et les terres situées à l'ouest de la ville'. (4) Lombard et Roux, notaires à Fréjus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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