Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

248 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS Pour s'être attaqué à l'un d'eux, Pierre de Camelin vit tous les chanoines se lever contre lui. L'origine des griefs du chapitre remontait à l'affaire de la chapellé pontificale due par son prédé– cesseur. Afin d'éviter un nouveau procès avec les héritiers, les chanoines avaient consenti à ne recevoir que 600 écus sur les 4,800 livres auxquelles Barthélemy avait été condamI)é. Mais ils prirent leur revanche quand Pierre eut à son tour à fournir une chapelle pontificale. De parti pris ils.refusèrent celle qu'il offrit et qui lui coûtait, disait-il, 2,600 livres. Un proc8s s'en suivit à la suite duquel Pierre de Camelin eut encore à verser 600 livres dans les mains du trésorier du chapitre (1). Ce différend n'était pas encore terminé que les chanoines en soulevèrent un autre nu sujet de la répartition de l'héritage de Barthélelll,Y de Call1elin, dans laquelle, prétendaient-ils, les intérêts de la cathédrale et du chapitre avaient été lésé:3. Conci– liabules secrets, envois mystérieux de délégués à Draguignan, contre lesquels l'évêque ne cessait de protester, dès qu'il en avait connaissance, rien ne fut négligé pour le succès de cette affaire dont l'un des peincipaux meneurs était Pierre Antelmy, le neveu de Nicolas. Cette fois, pourtant, les chanoines prévoyant un échec, abandonnèrent la lutte (2). Ils portèrent les hostilités sur un autre terrain. L'évêque, aux fêtes solennelles, se faisait assister à l'autel par des béné– ficiers, ne voulant pas, sans doute, à cause de leurs procédés, avoir à ses côtés des chanoines. Ceux-ci ne trouvèrent rien de (1) Lombard et Roux, notaires à FI'éjus. (2) Jean Raymond, notaire a Fréjus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=