Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU -<TIU e A LA FI DU.L'T VIlle SIÈCLE 245 du différend survenu enlre les chanoines de la collégio.le de Draguignan et leur doyen. La vicairie de cette église, on s'en souvient, avait été, malgré l'opposition de l'évêque de Fréjus, unie, en 1410, à l'archidiaconé d'Aix. En 1638, Henri Robert, prêtre, docteur en droit canon, originaire de Manosque, réussit à s'en faire pourvoir, au détrirnent de l'archidiacre de la métropole et fut même autorisé à prendre le titre de doyen du chapitre. Un procès s'en suivit. Le Parlen1ent de Dijon, saisi du différend, maintenait, par arrêt du 12 avril 1642, Henri Robert « en la possession du vicariat et rectorat de l'église collégiale et paroissiale de Draguignan, déclarant nulle et abusive l'union à l'archidiaconé d'Aix» (1). Pourtan t, chose singulière, le ti lre obtenu par IIenri Robert ne lui donnait pas le droit de faire partie ùu chapitre, l'archi– diacre d'Aix., dont il tenait la place, ne l'ayant jan1ais elle Pour sortir de cette situation équivoque, l'habile doyen passe avec les chanoines une convention qui le reconnaît men1bre du cha– pitre et lui en confère les prérogatives et les insignes (2 juillet 1647). Mais quand il veut, peu de telups après, « s'enl parer de la cure des âlUeS» qui, d'après l'acte de fondation, appartenait au corps du chapitre, les chanoines protestent, dénonçant comme nulle et non avenue la transaction précédente sous pré– texte que, contrairement à l'une des clauses, elle n'avait pas encore reçu l'approbation du Souverain Pontife. En n1ême temps ils cherehent à se rendre l'évêque favorable et envoient l'un d'eux, Mre Jacques Flour, demander sa protection, l'assu- (1) Al'ch. dépits • lusin. ecclés. 16 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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