Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

244 " A " LES EVEQUES DE FREJUS fonctions de sa charge, était autorisé à prendre deux ou trois chanoines pour auxiliaires. Mais aucun des membres du chapitre ne voulait lui prêter son concours; les prêtres bénéficiers eux– mêlnes s'y refusaient. Une ordonnance épiscopale du 25 mai 1638 lnit fin à l'anarchie en réglant que désorlnais trois chanoines et quatre bénéficiers aideraient le chanoine- sacristain dans ses fonctions paroissiales. Déjà, avant son élévation épiscopale, pjerre de Camelin avait eu à soutenir un procès a vec les chanoines de Lorgues au sujet du prieuré du Revest. Ce bénéfice était depuis 1613 l'un des ti tres ecclésias tiqu~s du futur évêque de Fréj us, quand une ordonnance royale l'unit, en 1617, à la mense capitulaire de la collégiale. L'évêque protesta} et sur ~a réclamation, le Parlemen t l'autorisa à garder le prieuré jusqu'à sa mort. Les rapports déjà tendus avec le chapitre menacèrent d'aboutir à une rupture complète lorsque, en 1643 -' Pierre de Camelin, sans consulter les chanoines, eut nommé doyen un de ses amis, Henri BeiHon. Il parvint cependant à calmer leurs susceptibilités en députant auprès d'eux, avec une lettre explicative, son vicaire général (t). A la suite de cette démarche le chapitre consentit à reconnaître la nomination d'Henri Beillon, et abandonna le procès qu'il avait intenté. Quelque temps après (1650), l'évêque cédait le prieuré du Revest au chapitre moyennant une pension annuelle de 1150 livres (2). Vers la même époque, Pierre de Camelin eut à s'occuper (1) Arch. dépl... ItMin. ecclés. Lettre datée de Fréjus le ~6 décembre 1 43. (~) ou, notaire ~ Fréjus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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