Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 243 De tous les membres du clergé diocésain, les chanoines de la cathédrale et de la plupart des collégiales furent ceux qui susci– tèrent le plus d'ennuis à Pierre de Camelin. Les moins édifiants étaient ceux de Barjols. Aussi dans sa sentence de visite du 22 octobre "1639, l'évêque se Inontre-t-il sévère à leur égard: « ous voulons, di t- il, que pendan t le di vin office chacun garde l'attention et la lllodestie requises sans jeter les yeux çà et là avec des regards égarés C0111me font la plupart pour voir tout ce qui se passe, que chacun sera attentif à chanter de son côté, sans s'amuser à dire leurs heures en particulier ou discourir a vec les mondains des affaires lllondaines, à peine de ponctuation, à perte de leurs distributions, moins encore se promener dans la sacristie et y discourir à haute voix sans nécessité, étant un lieu de recol1ection et réconcilia tion a vec Dieu pour ceux qui doivent aller offrir le saint sacrifice de la messe et d'autant plus que tous les ecclésiastiques doivent être aux sécu– liers comme des miroirs pour y former leurs mœurs et leurs actions; ordonnons qu'ils porteront des habits honnêtes et con– venables à leur qualité, faisant expresse défense de porter de grands cheveux ni des moustaches relevées, moins encore des ros 3S de ruban aux souliers, de jouer aucun jeu prohibé, de hanter les maisons et compagnies libertines de nlauvaise odeur, ni de se promener dedans ni devant l'église sans nécessité pour ne pas tourner le dos au Saint-Sacrement». La négligence des chanoines de Lorgues pour le service paroissial nécessita également l'intervention de l'évêque. La charte de fondation de la collégiale donnait la cure des âmes au chanoine-sacristain. Celui-ci ne pouvant suffire aux multiples e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=