Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

242 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS d'un siècle après, devait, en termes presque identiques, pro– poser la même ligne de conduite dans sa théologie. Et l'on sait de quelle autorité jouit aujourd'hui dans l'Eglise l'illustre docteur. « Le confesseur, dit Pierre de Camelin, se souviendra qu'il est non-seuleluent juge, mais encore luédecin et père. Comme juge, il est tenu de n'accorder le bienfait de l'absolution qu'à ceux qui sont vrain1ent repentants; comme médecin, il doit discerner une lèpre d'une autre, rechercher avec prudence les causes de la maladie et prescrire à temps les remèdes; comme père, il doit avoir envers son pénitent des entrailles de miséricorde et l'ac– cueillir avec bonté, COlnlne l'enfant prodigue qui revient vers son père et même le recevoir en pleurant, malgré la corruption et la laideur repoussante de ses péchés». Le prélat exige encore dans cet advis qu'il y ait dans les églises autant de confessionaux que de confesseurs et qu'on les mette à une dis tance assez grande les uns des autres, afin de laisser aux fidèles la liberté du choix (1). Enfin voulant faciliter l'œuvre importante de la prédication, il fit, à l'exemple de son ami Godeau, imprimer un cours de prônes et d'instructions pour les dimanches et les jours de fêtes que les curés et les vicaires devaient lire aux fidèles, quand ils n'étaient pas capables de prêcher (2). (1) Breviarium.. Forojuliense. Pars Verna, p. CLXl. - Ordonnance.1f et statuts s1fnodaux de Mgr l'ill. et rév. Pierre de Camelin, évesque et seigneur de Fréjus. Aix, Estienne David, M.DC.XLVI . (2) 11 ne reste plus aucune trace de ~e recueil, mais nous l'avons trouvé mentionné dans les procès-verbaux de visite pastorale de 1648 où nous voyons l'évêque s'informer si la lecture de ces homélies était faite régulièrement par les prêtres de paroisse. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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