Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

---------------------------- DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 239 Dans sa visite à Bargemon, le 20 octobre de la même année ~ Pierre de Camelin « inforlné de plusieurs miracles qui lui ont été attestés, désirant que la dite chapelle soit conservée avec toute sorte de pureté et de sainteté pour acquérir sur les peuples fidèles la continuation des grâces de Dieu et de sa très sainte mère et pour obvier à toute sorte d'abus et malversations sur le maniement des deniers qui sont donnés en aumônes », rend une ordonnance par laquelle il prescrit les mesures suivantes: le produit des quêtes sera déposé dans une armoire à trois clefs; les faits Iniraculeux qui pourront se produire seront constatés « en de bons et valables verbaux authentiques » par une con1– mission composée du prieur de Bargemon ou, en son absence, d'un de ses vicaires, du supérieur des Augustins, des consuls et du juge du lieu; et l'enquête consignée « dans un livre qui sera tenu à la chapelle pour servir à la postérité pour l'édification du peuple et la gloire de Dieu et dévotion particulière envers sa sainte mère» (1). Ce fut aussi un religieux, Charles l\1artelly, Minime du couvent de Draguignan, qui fit don au conseil communRI de cette ville de la Vierge qu'il avait sculptée lui-même dans un fragment du chêne de Notre-Dame-de-Montaigu apporté par un de ses frères en religion, nommé Jean Bérard. Le conseil accepta avec recon– naissance la statue vénérée, et, par ses soins, elle fut portée à l'évêque qui en fit la bénédiction solennelle dans la chapelle de son palais, y attacha les indulgences épiscopales, ordonna de la garder dans la chapelle de Notre- Dalne-du-Peuple, où elle (1) Arch. déplu. Visites pastorales. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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