Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

228 - ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS et, au mois de juillet 1631, le nouveau couvent fut érigé sous le vocable de Sainte-Madeleine et Sainte- Marthe. I..e choix n'était pas heureux. Formées à mauvaise école, les fondatrices n'apportèrent que des habitudes mondaines: elles violaient la clôture et s'exemptaient de la règle; leurs novices ne donnaient aucune Inarque de piété. Une réforrne s'ilnposait. Sur les indica– tions des Frères Prêcheurs de Fréj us, Barthélemy de Camelin fit appel à ceux de Saint-Etienne-en-Forez qui lui envoyèrent quatre de leurs sœurs d'une vertu peu commune (1). Le Provin– cial des Dominicains) Etienne Girard, les précéda et vint arrêter l'accord suivant avec les religieuses de Fréjus: « 1 u Dès qu'elles auraient été autorisées par le Saint-Siège à revêtir l'habit de Dominicaines, les Bénédictines seraient regardées comme les premières professes de la communauté sans faire aucun novi– ciat; 2° aucune novice ne serait reçue sans leur consentement; 3° a près trois ans de séjour les religieuses de Saint -Etienne retourneraient à leur monastère; 4° elles reprendraient à leur (1) C'étaient les sœurs Marie Martel, Antoinette-Marie de Solèle, Justine de Lavène et Anne de Peyssoneaux Cette dernière a même laissé la réputation d'une sainte. On lit dans' les .A.mwles Dominicaines: c Vénérable Mère Anne de Peyssoneaux, religieuse professe du monastère des Dominicaines de Sainte-(~atherine à Saint-Etienne-en-Forez, née en Ib99, entra en religion en 162 , morte en odeur de sainteté en 1670 et {olldatrice du monastère de Fréjus, sous le vocable de Sainte-Marie-Madeleine, en 1636. Ce fut contre le vœu de ses parents et à leur insu que la jeune Anne vint frapper à la porte du couvent de Saint-Etienne :te Une légère erreur s'est glissée dans cette notice, cal' on ne peut attribuer à la sœur Anne de Peyssoneaux le titre de fondatrice du couvent de Fréjus. Une branche de la famille de Peyssoneaux habite flctuellement Puget-Ville et ~aint-Tropez. En souvenir de leur parente, il y a toujours eu dans la famille une fille qui porte le nom d'Anne. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=