Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 227 communauté ne compta, comme celle des Jésuites, que deux pères et un frère. En appelant les Dominicains à Fréjus, le prélat semble s'être préoccupé avant tout de s'assurer des prières pendant sa vie et après sa mort. L'acte de fondation stipule, en effet, qu'ils devront chaque jour appliquer une messe à son intention, réciter, après sa mort, un De pt'ojundis avant les repas, et célébrer un ser– vice funèbre, le jour anniversaire de son décès. Barthélemy de Camelin prit les mêmes dispositions quand il fonda, le 7 février 1632, un couvent de Minimes à Fayence. Cette fondation fut plus importante: huit religieux devaient habiter le nouveau monas– tère, desservir l'ancienne église paroissiale de Notre-Dame– des-Cyprès et dire la messe les dimanches et jours de fête au hameau de Saint-Paul (1). Vers la même époque les Ursulines s'établirent à Draguignan (1618), puis successivernent à Aups (1625) et à Pignans (1637) ; enfin les Visitandines fondèrent également un monastère dans la première de ces villes (1636) (2). Pour compléter son œuvre Barthélemy de Camelin voulut doter la ville épiscopale d'une communauté de femmes. Se sou– venant de la mission qu'il avait remplie auprès des Bénédictines de Tarascon, il s'adressa à leur monastère. Quatre professes furent envoyées à Fréjus (3). La ville donna le local, l'évêque une terre à Saint-Raphaël, chaque religieuse apporta sa dot, (1 \ Jacques Camelin, notaire à Fréjus. ('2) PoulIe. Hist. de l'église paroissiale de Draguignan, p. 208. (3) Lei sœur Anne de Clere, Anne d~ Rousset, Anieline de Clerc et Anne de Borel. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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