Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 225 entraînait vers le cloître tant d'âmes généreuses. La plupart des paroisses importantes voulurent avoir des communautés reli– gieuses. Barthélemy de Camelin ne se contenta pas d'en provo– quer l'établissement, il en fonda encore plusieurs qu'il dota de ses propres deniers. Ce fut en effet sous son épiscopat que les Servites s'établirent à Lorgues (1607), les Minimes à Draguignan (t616), les Capucins à Saint-Tropez (1617). Nous savons com– ment, tout en se montrant intransigeant sur les droits de l'autorité épiscopale, il encouragea l'institution des Oratoriens de Cotignac; il prit, par la suite, diverses mesures en leur faveur, soit en les autorisant à desservir la chapelle de Notre– DaIlle-de-Lorette à Aups (1623), soit en approuvant leur union avec la congrégation du Père de Bérulle (1615) et plus tard l'union du prieuré de Montfort à otl'e-Dame-de-Grâces (1629) (1). La ville de Fréjus possédait déjà un couvent d'Observantins dans lequel le gardien, le P. Piétra, avait établi la confrérie du cordon de Saint-François d'Assises qui fut approuvée, en 1608, par Barthélemy de Camelin. Désireux d'attirer dans la ville épiscopale d'autres communautés religieuses, le zélé pontife porta son choix sur deux Ordres illustres: les Jésuites eL les Dominicains. Les Jésuites arri vèrent à Fréj us en 1626; ils ne comptèrent d'abord que deux pères et un frère. Huit ans après leur nombre avait doublé; enfin, le 26 mai 1637, les supérieurs reconnurent leur mai on comme résidence et l'acte de fondation devint défi- (1) Hélion Vaixière, notaire à Fréjus. -- Arch. dépl.». lnsîn. ecclés. - Nous le voyons, le 24 novembre 1510, bénir et in taller Honoré Chien se, le nouvel abbé du Thoronet. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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