Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 221 s'établir dans les paroisges, furent soumis à son approbation et il en modifia plusieurs afin de prévenir les abus (1). Il fit réparer à ses frais les églises du Muy et de Châteauvieux, dont les évêques possédaient le prieuré, consacra, en 1613, la chapelle de Saint-François-de-Paule à Fréjus et autorisa, en 1629, une procession annuelle d'actions de grâces promi~e par les habitants pour remercier leur céleste protecteur (2). Barthélemy de Camelin remplissait ayec zèle tous les devoirs de sa charge, il favorisa les bonnes œuvres, veilla à la régularité du service divin; en 1612, il se rendit au concile provincial convoqué à Aix par l'archevêque Paul Hurault de l'Hôpital et prit une part active aux travaux de l'assemblée. C'est sans doute au soin jaloux de son autorité épiscopale et peut être aussi à l'influence des doctrines gallicanes, qui com– mençaient à s'introduire dans les rangs du clergé, qu'il faut attribuer la résistance de BHrthélemy de Camelin à certaines décisions venues de Rome. En 1612, les oliviers du territoire de Draguignan étant ravagés par des insectes, le conseil communal den1anda à l'évêque l'autorisation de faire exorciser la malfaisante vermine. Sur son refus, les consuls députèrent à Rome un cert.ain ermite, gardien de la chapelle de Saint-Michel, qui revint, deux mois après, avec l'ordre du Saint-Siège, disait-il, de procéder à la cérémonie. Mais l'évêque persistant dans son refus, les consuls (1) Barthélemy de Camelin corrigea les règlements des pénitellts de Salernes en IG21. (Hélion Vaixière, notaire ~ Fréjus.) (2) Arch. c lu de Fréjus, DB. 9. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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