Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 217 les condamna, en 1625, à payer 2,753 livres de dommages– intérêts, rien ne put réduire à l'obéissance ces vassaux re– belles (1). Cependant, tout en reconnaissant l'autorité temporelle de leur évêque, les communautés intéressées demandèrent l'usage de certains droits jusqu'alors réservés au seigneur. Barthélemy de Camelin accueillit favorablement leurs réclamations et signa des conventions avec la plupart d'entre elles. C'est ainsi que successiven1ent elles obtinrent des concessions moyennant une redevance féodale: Bargemon, le 5 février, et Seillans, le 16 juin 1608; Montauroux, le 15 mars 1610; Fayence, le 13 avril 1613 ; Saint-Raphaël} le 31 décembre 1614; le Puget, le 21 mars 1615 (2). Les habitants de Fréjus voulurent aussi passer une nouvelle convention pour confirmer celles autrefois conclues avec les prédécesseurs de Barthélemy de Calnelin. Dans cet acte, qui fut signé le 22 septembre 1609, l'évêque leur accorda le droit de faire paître leurs troupeaux dans ses terres, de couper du bois et de chasser dans ses forêts, de pêcher dans les étangs de Fréjus (3) et de Villepey (4), moyennant une redevance annuelle (1) Hélion Vaixière, notaire à Fréjus. (9) Olivier Visilis, Hélion Vaixière, Jacques Camelin, notaires à Fréjus; Joseph Bonaud, notaire à Pugct-sur·Argens. (3) L'ancien port. (4) Ce droit existe toujours. Dans ces dernières années, un procès s'est engagé entre la ville de Fréjus et un propriétaire riverain <le Villepey qui veut en interdire l'usage aux habitants. L'affaire était portée devant le conseil d'Etat, lorsque nous avons été heureux de signaler à la municipalité de notre ville natale la transaction du 22 septembre 1609, et la commune a eu gain de caus~ par un arrêt du 6 décembre 18i5. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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