Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

216 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS avoir sur eux». Toutefois les crimes et les délits entraînant la troncation des membres ou la peine de mort, continuèrent à relever du juge de Draguignan (1). Sur l'ordre du Parlement, le président du Chaîne, assisté des deux vicaires généraux, Nicolas Antelmy et Charles Gautier, publia, au mois de janvier 1609, l'arrêt du grand conseil dans les localités intéressées. La plupart des COlnmunes rentrèrent sans résistance sous l'autorité épiscopale. Les habi– tants de Fayence déclarèrent qu'il était inutile de publier chez eux l'arrèt, puisqu'ils le reconnaissaient (2). Ceux de St-Raphaël avaient mis er..core plus d'empressement à faire acte d'obéissance. Dès le 21 septelnbre 1607, dans une délibération du conseil communal, ils protestèrent contre l'usurpation des seigneurs laïques: ({ ou ignorons, disaien t-ils, l'origine de leurs droi ts, car de tout temps, les évêques de Fréjus ont fait rendre la justice en leur norrl dans notre village, ils y avaient mêlne un château qui a été détruit pendant les dernières guerres et sur la porte duquel étaient gravées les arrnoiries de l'évêché» (3). Seuls les héibitants de Bagnols se montrèrent récalcitrants; ils refusèrent à l'évêque les droits Ide dîme et firent, sans autorisation, une grande coupe de bois dans les forêts seigneu– riales. Ce fut en vain qu'un nouvel arrêt du 31 septembre 1617 leur enjoignit de se soumettre et qu'une sentence du Parlemen t (1) Arch. dépIt•. lovent. de l'évêché. (2) Quatre ans auparavant les habitants de Fayence avaient été condamnés par arrêt du Parlement (3 juin 1604) à payer à l'évêque une somme de 1,000 écus pour la reconstruction du château seigneurial qu'ils avaient démoli pendant les guerres de religion. (3) Guillaume Dolle, notaire ~ Fréjus, pas im. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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