Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 215 toute hostilité cessa, les meilleurs rapports s'établirent entre l'évêque et ses concitoyens. Le 6 janvier 1603, les consuls accompagnés de seize notables de la ville vinrent au palais épiscopal présenter à Barthélemy leurs hommages et le recon– naître « comme leur vrai seigneur et le bon ami de leur pa trie » (1). La soumission spontanée des habitallts de Fréjus donna plus de latitude à l'évêque. Dès qu'il eut reçu notification de la sentenee rend ue par le grand conseil, le 11 février 1604, qui l'autorisait à poursuivre l'exécution de l'arrêt du 29 mars 1586, il se mit aussitôt à l'œuvre. Auparavant il avait fait recueillir par Nicolas Antelmy passé, le 5 janvier 1600, du rang de bénéficier à celui de chanoine, toutes les pièces nécessaires au procès. Celui-ci ne craignit ni de compromettre sa san té, ni d'exposer sa vie pour s'acquitter des n1issions quelquefois fort difficiles que son protec– teur lui confiait. Il partit pour Paris afin de consulter les avocats, intéresser les juges, tenir Barthélemy de Caluelin au courant de la marche de l'affai re. Enfin, après quatre ans d'attente, le grand conseil rendit, le 30 septembre 1608, un arrêt qui confirmait celui du 29 mars 1586 et reconnaissait, contre les prétentions des sieurs Monier, Pontevès, Fabri, Foresta et autres, la juridiction sei– gneuriale de l'évêque sur le Puget, Agay, Fayence, St-Raphaël, l'étang de Fréjus, Bagnols et Borrigailles pour la totalité; sur Montauroux et le Revest pour la moitié; sur Villepey pour le quart; sur Faoas, Bargemon, Roquebrune, Palaison, St-Julien; Seillans et autres lieux « pour telles parts que l'évêque dira (1) Arch. el de Fréjus, BB. 7. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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