Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 211 . tre combien les conseils de Barthélemy de Camelin étaient appréciés en haut lieu (3). A peine était-il arri vé à Cabasse qu'un message le mandait à Brignoles, où l'archevêque d'Aix et l'in– tendant de la Provence l'attendaient pour prendre son avis sur des affaires « concernant le bien de la religion et la sécurité de l'Etat ». Après trois jours de conférences sur ces graves ques– tions, l'évêque de Fréjus reprit le cours de ses visi tes. A Entrecasteaux, il reçut l'abj uration d'un protestant. A Cotignac, il célébra la messe à oh'e-Dame de Grâces; il trouva, à Montfort, une nouvelle église en construction, fit à Carcès l'ordination de la Trinité, visita le lendemain Flassans et le soir du même jour il arrivait à Pignans. Informé de sa présence, le chapitre vient en procession à sa rencontre, mais, après les compliments d'usage, on lui déclare, qu'à raison de l'exemption dont jouit la collégiale, on ne l'accompagnera qu'à la chapelle de Saint-André: telles sont les instructions formelles du prévôt. Barthélemy de Camelin considérant ce refus comme un outrage et une atteinte à son autorité épiscopale) en fit dresser procès-verb:ll, et après avoir excommunié les chanoines, continua sa route jusqu'à Gonfaron. Il était le 26 juin à Callas, où on l'attendait avec impatience; car, le 23 mai précédent, le corps de saint Ausile, caché à l'époque des invasions sarrasines, venait d'y être miraculeuse– ment retrouvé. L'autorisation de l'évêque diocésain était néces– saire pour exposer ces précieux restes à la vénération des (3) Le crédit dont il jouissait auprès d'Henri IV lui fut continué par Louis XIII qui l'avait en srande estime, dit Girardin, et lui écrivit plusieurs toi • e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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