Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

210 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS les fonctions de leur Ininistère; l'évêque intervint encore et, le 26 juin suivant, il rendit une ordonnance qui établit l'usage de la semaine, fixa le nombre des messes pour les din1anches et jours fériés en désignant les autels où elles seraient dites (1). On se souvient que, sous François de Bouliers, le greffe ecclésiastique avait été transféré à Draguignan. Barthélemy de Calnelin se fit autoriser par le Parlement (17 Inars 1601), à le rétablir à Fréjus; mais il du·t rembourser au greffier en chef, Jean Mosson, qui refusait de quitter sa ville natale, les 130 écus, prix de la charge (2). La visite du diocèse, interrompue depuis vingt ans par les guerres ci viles, était devenue bien nécessaire. Déjà Barthélemy de Camelin avait visité, aux n10is de mars et d'avril, les paroissse de Draguignan, de Roquebrune et du Muy. Il ne commença la tournée générale que le 23 mai suivant et se rendit d'abord aux Arcs, à Taradeau et au Cannet. Son prelnier soin en arrivant au Luc fut de réconcilier l'église paroissiale, profanée par l'horrible massacre de 1590, et depuis lors interdite au culte. Ce bourg, où le Parlelnent a vait autorisé l'ouverture d'un temple et la réunion d'un consi~toire, était devenu le boulevard du protes– tantisme en Provence. Aussi dans ses exhortations aux fidèles le zélé pasteur leur recommanda avec force l'attachement aux lois de l'Eglise et la vigilance sur eux-mêmes au milieu de leurs frères séparés. Une circonstance qui vint interrompre sa tournée nous mon- (1) Arch. déplu. lnsin. eccl. (2) Iiid. id. Inyentaire de l'évêché. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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