Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 209 Fréjus (1). Cependant Barthélemy de Calnelin finit par faire honneur à ses engagemets. Mais il n'était pas pour cela sorti d'embarras. Après le maître, ce fut au tour du serviteur de le harceler. Toutes les pièces qui lui étaient adressées du cabinet du roi passaient par les mains de Pierre Bousquet, le secrétaire de Crillon, qui., pour se faire payer ses services, en retardait à dessein l'expédition. Ces lenteurs calculées ne cessèrent que sur la promesse d'une gratification de 800 livres. Le règlen1ent de la dette n'alla pas sans difficultés, et il fallut l'intervention du connétable pour amener le prélat, que la menace d'un procès ne paraissait pas intimider, à donner le quart de la somIne promise (2). Si dans Barthélemy de Camelin l'homme ne fut pas exempt de reproches., l'évêque par contre, nous le verrons par la suite, déploya dans l'administration du diocèse les plus remarquables qualités et sut faire oublier par une vie de dévouement et de charité la tache originelle de sa nomination. Il opéra d'abord des réformes à la cathédrale. Depuis les dernières guerres, les bénéficiers avaient vu diminuer leurs revenus. Sur le désir qu'ils manifestèrent de ne plus payer les droits d'anna tes , dont la charge était devenue trop lourde, Barthélemy de Camelin supprima cette redevance à la grande joie des intéressés (13 avril 1600). De leur côté, les chanoines -se plaignaient du peu d'exactitude des bénéficiers à remplir (1) La signature de Crillon se lit au bas des actes qu'il vint passer à Fréjus avec l'évêque. (Hélion Vaixièrc, notaire à Fréjus.) (~) Hélion Vaixière. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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