Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

206 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS Dirigé de bonne heu,re vers la carrière ecclésiastique, il reçut la tonsure, le 10 mars 1569, des mains de Bertrand de Romans, fut pourvu, en 1577, d'un canonicat à la cathédrale et, deux ans après, du prieuré de Saint-Thomas d'Avaye (1). Il obtint à la fin de ses éludes théologiques le grade de licencié en droit– canon; mais tant qu'il fut chanoine, il n'alla pas au-delà du diaconat (2). D'une nature ardente et frondeuse, ambitieux et autoritaire, Barthélemy de Can1elin était né pour la domination. Malgré sa jeunesse, il traitait avec hauteur ses confrères et ne put jamais vivre en paix avec eux. Un jour, à la suite d'une violente discussion avec Hélion Mosson, l'irascible chanoine s'oublia au point de souffleter publiquement son contradicteur (3). Ses incartades lui avaient aliéné la plupart de ses confrères. Dans un procès qu'il eut, en 1583, devant l'Officialité diocésaine" il crut devoir recuser tous les membres de ce tribunal « parce que) disait-il, ils ne sont qu'un corps et qu'une âme avec Mosson et qu'ils ne me parlent jamais» (4). royal. Anthonone Moutet, que quelques-uns donnent pour mère à Barthélemy. ne fut que sa marâtre, r,ar elle épousa le père de notre évêque en deuxièmes noces. en 1572. Elle était veuve elle-même de Marc Gueybier. (Arch. de l'évêché. Registres de catholicité.- Notaires de Fréjus, passim.) (1) Il tenta de prendre possession, en 1591, du vicariat du Puget, mais son mandataire, Antoine Jehan, prêtre de Fréjus, trouva devant la porte de l'église une muraille de pierres sèches. (2) Notaire~ de Fréjus. et Arch. déplU. lnsin. ecclés. passim. (3) Le métropolitain saisi de l'aJfaire condamna Barthélemy aux dépens, mais celui-ci en appela au vice-légat d'Avignon. Nous ignorons l'issue de ce procès. (Olivier Visilis, notaire à Fréj us). (4) Jean Raymond, notaire à Fréj us. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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