Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

202 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS auraient pu, usant de la tolérance accordée par le concile de Trente, conserver le rit fréjusien; mais au milieu des ravages de l'hérésie protestante, ils comprirent la nécessité de s'unir plus étroitelnent au siège apostolique (1). Enfin, après quatre ans d'absence., le chapitre rentra à Fréjus. Son premier soin fut de renouveler (28 lnars 1594) le vote de confiance qu'il avait déjà donné à Hélion Mosson et de révoquer les nOlninations faites par BarthélJnlY de Camelin. A son tour, le Parlement qui avait approuvé l'élection d'Hélion Mosson, défendit., par un arrêt du 20 août 1594, à Barthélemy de Calnelin, de s'ünlniscer clans l'adlnini tration du diocèse sous peine d'une an1ende de 500 écus, et aux greffiers épiscopaux d'enregi 'trer les actes de l'intrus ou d'en délivrer des expéditions. Les chanoines voulurent aus ·i régler, les revenus de la mense capitulaire et toucher les distribution' auxquelles ils avaient eu droit pendant leur séjour à Châteaudouble. Mais Barthéleluy de Camelin qui s'était elnparé des papiers et des regi 'tres refusa de les livrer, non plus que les clés des caves et des greniers. Aux délibérations et aux prote 'tations des chanoines, l'irascible confrère répond par des injures et déclare ouvertement qu'il ne se rendra qU'à son corps défendant. C'est pourtant ce chanoine en têté et rebelle, qui sera bien tôt à la tête du diocèse et reInpli ra un brillant épiscopat pendant près de quarante ans. (l) Arch. déples. Insin. ecclés. Notaires de Fréjus, pa8sîm.- Le rit romain était tlt;ja en usage dans plusieurs paroisses, notamment à Roquebrune, le Cannet. Tourtour. Ampus et Châteaudouble, oû Garidclly, lors de sa visite, avait trouvé des missels à l'usage de Rome. Callian suivait le rit d'Aix, Gonfaron celui de Toulon. (Arch. déple . Vi He pastorale .) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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