Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 201 Déjà en prévision de ces évènements, les chanoines de la cathédrale, malgré l'opposition du conseil communal (1), avaient obtenu, en 1588, du Parlement et du Souverain Pontife l'autori– sation de se retirer à Châteaudouble. Deux ans après, ils quittèrent Fréjus au moment où la ville allait tomber au pouvoir des ligueurs; mais la division se mit dans leurs rangs. Trois d'entre eux, Barthélemy de Camelin, Guillaume Barbossy et Melchior BruneI, refusèrent de les suivre et continuèrent à se considérer comme les membres du chapitre légitime. Lorsqu'à la mort de François de Bouliers, il fallut nommer un vicaire capitulaire, les chanoines de Châteaudouble portèrent leurs suffrages sur Hélion Mosson, tandis que les dissidents de Fréj us confiaient l'administration du diocèse à Barthélemy de Camelin. Cet ambitieux chanoine, qui déjà, en 1586, avait pris le parti des élueutiers et refusé de laisser prêcher à la cathédrale le prédicateur envoyé par l'évêque, se regarda à partir de ce jour comme le véritable vicaire général et accomplit de nombreux actes d'administration. Le chanoine théologal, Maurice Segond, étan t mort, il nomma pour le remplacer Honoré Boquis, quoique Jean Aycard eut été déjà pourvu à cette dignité par Hélion Mosson; il donna au prieur du Cannet son fornta dignum et fit faire, le 7 avril 1593, une ordination à la cathédrale par l'évêque de Mirepoix, Pierre Denaud, qui était de passage à Fréjus (2). D'après Antelmy, ce serait à Châteaudouble que les chanoines auraient adopté, en 1592, la liturgie romaine. Sans dou te ils (1) Al'ch. CIe. de Fréjus, UD. !je (2) Arch. dépLu. lnsin. ecclés. Notaires de Fréjus, passim. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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