Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

196 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS le procès de la juridiction temporelle serait jugé au grand conseil (1). Entre-temps, François de Bouliers était revenu dans son diocèse; le 10 février 1584, il affermait les droits de l'évêché pour 300 piastres et ceux de Lorgues pour 350 écus d'or; le 9 juin, il autorisait la fondation à Trans d'une modeste collégiale qui ne dura que peu de temps; le 11 du lllên1e mois, il réglait une contestation entre les chanoines et les bénéficiers de Barjols (2). Ces actes sont signés du château des Arcs. Il repar– tait bientôt pour Paris, d'où, le 20 novelllbre, il approuvait la nOlnination du prieur d'Entrecasteaux et conférait, ]e 7 décembre 1584, le décanat de Lorgues à Jean du Vair, conseiller du roi et n1aître des requêtes (3). Il se fit représenter par son grand vicaire, Hélion de Mosson, au concile provincial tenu à Aix, en 1585, dans lequel furent reçus les décrets du concile de Trente (4). Enfin, le 29 mars 1586, le grand conseil rendit un arrêt qu 1 confirn1ait à François de Bouliers et à ses successeurs les droits seigneuriaux sur Fréjus, Fayence, le Puget" Bagnols, Saint– Raphaël et le Revest (5). Mécontents de cette décision, les habitants de Fréjus aban– donnèrent la cause royale et ouvrirent leurs portes à Christophe de Villeneuve, sieur de Vauclause, l'un des plus ardents partisans de la Ligue dans nos contrées. Ce gentilhomme s'entendit avec (1) Arch. déples. Invent. de l'evêché. (2) Olivier Visilis, notaire à Fréjus. Arch. déplu. lovent. de l'évêché. Insin. ecclés. (3) Labbe Cone., t. XV, col. 1188. (4) Arch. déplu. Invent. de l'évêché. (5) Ibid. id. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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