Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XrIIe A LA FI DU XVIIIe SIECLE 191 du cardinal de Bourbon, ils avaient den1andé au roi la suppres– sion de la C0111mande COlnlne préjudiciable à leurs intérêts spirituels et ten1porels. Leurs réclalnations n'ayant pas été accueillies, ils refusèrent de reconnaîtee le nou vel abbé, malgré les avances et les promesses qu'il leur fit. Devant cette altitude, François de Bouliers fit appel au roi Henri III qui lui recomlnancla la modération et l'engagea à donner aux religieux la pension promise. Sur ces entrefaites, l'abbé commandataire de Lérins ayant été nomlné à l'évêché de Fréjus, le général des Bénédictins de la congrégation de Sainte-Justine de Padoue, dont relevait le rnonastère, lnanifesta ses dispositions conciliantes par l'envoi à François de Bouliers d'un diplôme d'affiliation qui le faisait participer, pendant sa vie et après sa mort, « aux grâces, suffrages, indulgences, messes et prières de l'ordre tout entier » (1). Huit jours après était conclu un arrangenlent définitif qui réglait les droits et les obligations réciproques des parties. Cet accord fut sanctionné par le Souverain Pontife, Grégoire XIII (16 mai 1581) et par le roi de France, Henri III) (18 juillet) (2). Pour donner aux moi nes de Lérins une Inarque de sa bienveillance, l'évêque de Fréjus fit in1primar à ses frais le livre encore inédit de saint Eucher de- Laude eremi (3). François de Bouliers ne fit pas un long séjour dans la ville (1) Ce diplôme sur parchemin sert de couverture au protocole des actes d'Olivier Vi ili', notaire à Fréjus. année 159~. (2) Alliez. His t. de Lérins, II, p. 381– (3) Girardin. Hist. du diocùe, p 32. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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