Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI T DU .l"VIll e SIECLE 187 d'une horde d'aventuriers, sernait partout la dévastation et la terreur. Ce n'était plus pour défendre l'Eglise., mais plutôt pour assouvir des vengeances personnelles que con1battait cet étrange catholique, dont les soldats ne reculaient ni devant le pillage des églises, ni devant les plus odieuses brutalités. Ce Inâtinier, comme on l'appelait, « tantôt, comme à Callas, se faisait l'exécuteur des vengeances seigneuriales, mettant ses troupes au service d'un tyranneau cupide, tantôt il t01l1bait à l'ilnproviste sur les possessions des gentilshommes razats, comme à Cogolin, et brûlait les châteaux, COn1111e au Bourguet; d'autrefois il surprenait de pauvres villages et les livrait aux mauvais instincts de ses soldats. Aussi un sentirnent d'aversion légitime détournait de ce parti toutes les âInes honnêtes; les villes faisaient cau 'e commune avec les protestants; le parti des razats était devenu celui du roi, tandis que la plupart des villages subissant l'in– fluence de leur seigneur formaient le gros du parti carciste » (1). Fréj us J cornine les a utres villes du diocèse, a vait embrassé la cause du roi; aussi q.uand le grand prieur, frère naturel de { Charles IX et duc d'AngoulêJne, arriva en Provence pour corrunander l'armée royale, le conseil cOlnmunal envoya une députation pour lui offrir les hOn1I11ages des habitants et demander son appui (2). Cette attitude valut à la ville épiscopale plusieurs agressions des Carcistes qu i., fort heureusement, (1) Siège et destruction du château de Trans, par M. Mireur, archiviste départemental, p. 13. ~<2~ Arch. c 1es , de Fréjus. DB. 1.- Le conseil fit au grand prieur un présent de 72110rins et paya ses frai de tran port jusqu'à Canne' pour la omme de 99 florins. (Id. CC. G9.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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