Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

1RI) 1 A 1 LES E EQUE DE FREJU C01l1te de 1ane, baron de la Tour d'Aigues, vicomte de Reillane et de Desn10nt, François était l'aîné des fils de Philippe de Bouliers et de Claude Valperge. Con1111e les clercs de son rang, il fut pourvu de bonne heure d'importants bénéfice . En 1557, il obtint l'abbaye de Blanchelande au diocèse de Coutances qu'il ré~igna, en 1575, pour une pension de 1,800 livres quand il eut été pourvu de celle de Lérins. Un an avant son élé– vation à l'épiscopat il joignit à cette riche prébende l'abbaye de otre-Dan1e-de-Bon-Port, au diocèse d'Evreux, et le prieuré de Bouchedaigre, au diocè e de Chartres. Antelmy affirme que François de Bouliers avait été envoyé au concile de Trente pour être l'un des orateurs de Charles 1 T et qu'il dut l'évêché de Fréjus aux service' rendu à la cause royale dans cette circons– tance. C'est là, croyons-nou " une erreur', car son nom ne figure pa' sur la liste des orateurs du concile. Peut-être s'y trouvait-il comine 'ecrétaire d'un de OI'<lteur . La situation religieuse et politique de la Provence était lan1en– table. Depui' l'année précédente la guerre civile s'était ranimée plus violente et cruelle que jarnais. Razats et Carcistes étaient toujours aux prises. Mais la lutte a vait changé de face; le danger pour les catholiques était plus à craindre maintenant du côté des Carcistes que de celui des li.azats. Le baron de Vins, à la tête En 1430, Louis de Bouliers, lieutenant au sénéchal de Provence) avait été choisi pour arbitre entre le roi Louis Ill, père de René, et le roi de France au ujet de la ville d'Orange, dont ce dernier avait pris posse sion. L'année suivante, le comte de Provence lui remit le gouvernement de ses Etats, pendant un voyage qu'il fit à l'étranger. Deux Boulier~) Michel ct Jean-Louis, avaient occupé le siège de Riez, l'un au XV,, l'autre au ./VI' siècle. Bouche. llist. de ta Provence, li, p. 449. Papou. Id. III, p. 33 . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212