Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 175 l'évêque de Fréjus fut de 1,700 livres. Bertrand de Romans se vit dans la nécessité d'aliéner un pré de la mense épiscopale qu'il vendit avec réserve de rachat. En 1576, bien que la taxe ne s'éleva qu'à 337 livres, l'évêque se trouvant dans la plus grande pénurie, céda aux habitants de Bargemon ses droits seigneu– riaux moyennant le paiement de cette somme et une rente annuelle de 15 livres (1). Le clergé accepta sans murmure sa part des charges publi– ques. Avant comme après l'assemblée générale de 1567, il multiplia ses réunions dans la ville épiscopale et vota plusieurs en1prunts pour la garantie desquels il consentit à a liéner les prieurés de Montfort et de Callas. L'elnprunt de 1568 s'éleva à 100,000 livres, tant pour les subsides de guerre que pour le rachat des deux bénéfices engagés. Il était difficile de se procurer une somme aussi considérable J eL nous voyons un an après, les chanoines sOlnmer, par exploit, le vicaire général de la verser (2). En Provence, deux frères, Honoré et René de Savoie, Inieux connus, l'un sous le nom de comte de Tende) l'autre sous celui de baron de Cipières, s'étaient mis à la tête des deux camps opposés. Le parti catholique reconnaissait pour chef le premier) tandis que le second, quoique engagé dans l'état ecclésiastique et pourvu de la prévôté de Pignans, commandait l'arlnée (1) ~arc Dolle, notaire à Fréj us. (2) Notaires de Fréju , passim.- Le pape Pie IV, qui avait autorisé les subside, voulut contribuer lui aussi à cette croisade nouvclle' en fournis~ant à l'armée catholique quatre millc fantassins et douze cents cavaliers. De leur côté, les protestants trouvèrent, auprès de la reine d'Angleterre, Elisabeth, et des princes allemands, des protecteurs dévoués. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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