Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

166 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS seigneuriale le territoire de Sainte-Maxilne dans le golfe de Grilnaud. Ce village avait été ruiné par les incursions inces– santes des corsaires. Déjà, pour assurer sa défense, un abbé du Thoronet, François de la Rivière, avai t c0111mencé, en 1520, la construction d'une tour sur le bord de la mer. Jean Clausse résolut de fonder une nou velle ville, assez spacieuse, en tou rée de reln– parts) qu'il aurait appelée de son norn : Ville-GYlausse. Son projet fut autorisé par le roi le 27 septen1bre 1560; Ulle bulle du pape, du 20 novelnbre suivant, lui donna les pouvoirs canoniques né– cessaires. Après plusieurs démarches auprès du vicaire général, Boniface Pignoli, il fini t par obtenir, le 15 mai 1561, le visa de l'évêché. Près de cent colons, venus de tous les points du diocèse et des diocèses voisins, répondirent à l'appel de l'évêque de Sénès. Pendant un an ou deux, la cOlnmunauté de Sainte-MaxÏ1ne donna quelques signes de vie, mais les guerres de religion qui éclatèrent à cette époque en Provence rendaient impossibles de telles fonda tions. Bien tôt les terrain' cédés à la nouvelle ville furent abandonnés et un siècle s'écoula avant que la paroisse de Sainte-Maxin1e put de nouveau se reconstituer (1). La ville de Barjols fut la prelnière, dans le diocèse, à con– naître les horreurs des guerres de religion qui désolaient une grande partie de la France. En 1559, deux luthériens fanatiques, Antoine et Richieud de Mauvans, pénétrèrent à l'improviste dans la place, mirent le feu à la collégiale et massacrèrent sept chanoines. Les catholiques résolurent de se venger. Antoine de Mauvans, attiré par surprise à Draguignan, fut mis en pièces (1) Papon. Hist. de provence t IV t 146. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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