Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI . DU XVIIIe SIÈCLE 165 pas rencontré une seule fois le nom de ce prélat soit dans les archives départementales ou comrnunales, soit dans les 111inute des notaires de Fréjus, si riches à cette époque en renseigne– ments précieux. Enfin, les tables du concile distinguent les Pères par leur nationalité, et les trois prélats provençaux qui assistèrent à cette session: Guillaulne d'Avanson, archevêque d'Embrun, Louis de Bueil, évêque de Vence, et Jean Clausse, évêque de Sénès, sont désignés COlnn1e françai'. Pourquoi Siméon Aléot ne porte-t-il que le titre d'episcopus Forojuliensis sans désignation de nationalité ~ C'est que son évêché n'était pas en France et il faut le placer ou à Forli ou à Frioul (1). Aussi comprenons-nous la réserve d'Honoré Bouche. Après avoir nommé les trois évêques de la Provence qui prirent part à la dernière session du concile de Trente, ce grave historien s'ex– prime en ces termes: « Quelques-uns ajoutent Sin1éon Aléot qu'ils veulent être ce Silnéon Aleotus episcopus Forojuliensis, décédé à Trente le 20 août 1562 » (2). L'évêque de Sénès, l'un des trois prélats provençau" dont nous venons de parler} avait des relations nOlnbreuses et des intérêts considérables dans le diocèse. Il possédait en con11nende ,l'abbaye du Thoronet et tenait, à ce titre, sous sa juridiction (1) L'annotateul' de l'Histoire du concile de Trente. édit. Migne, Ill, col. lOi4, donne sur ce prélat la notice suivante: .: SimtOll Aléotti de Forli, évêque de Fl'éju', mort à Trente. le ~O août 1562, nommé, le 10 décembre 1555, docteur en l'un et l'autl'e droit, chanoine et recteur de Fréjus, à 40 ans coadjnteur de Pierre-Jean d'Aléotti. Il mourut avant celui qu'il d~vait remplacer :te Cette note sel'ait exacte i au lieu de Fréjus on avait lu partout Forli, car il n'y a jamais eu de Pierl'e-Jean d'Aléotti à Fréju • (2) Hist. de la Provence, 11, 645. 1'1 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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