Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

---...-------------------------~-----.I DU XIIIe A L_ FI. DU XVIIIe SIÙCLE 163 personne, ni celle de se moquer de Dieu et de l'Eglise; ils ont voulu seulement se livrer à un passe-temps agréable) comme ils l'ont toujours fait d'après un usage très ancien; luais ils seront punis si vous l'exigez» (1). Il faut croire que Léon des Ursins mit pour condition à sa clémence l'abolition de cet usage qui fut d'ailleurs proscrit dans toutes les églises de la Provence par le concile d'Aix en 1585 (2). A Draguignan, le service divin se faisait d'une façon déplo– rable. Les offices se célébraient sans aucune dignité, on y disait même la messe très ra remen t; le soin des âmes y éta i t en souffrance. L'archidiacre d'Aix) Antoine de Rascas, crut pouvoir reluédier à ces abus en faisant appel au zèle des prêtres origi– naires de la ville. Il en trouva quinze qui consentirent à prendre à leur charge le service divin ou à le faire célébrer par deux curés capables et six aulres prêtres auxiliaires auxquels seraient adjoints quatre enfants de chœur. Ce contrat fut passé le 3 et le 6 novembre 1559, dans la cour du château du Muy et approuvé le 27 janvier 1560 par Léon des Ursins ~ 3). Di x ans plus tard, cette institution donna naissance à une collégiale qui assura d'une manière définitive le fonctionnement du service divin. L'amour du sol natal attirait sans cesse en Italie l'évêque de Fréjus. ous le trouvons, le 22 août 1560, à Rome, d'où il envoie a son grand - vicaire l'ordre de prêter sermen t de (1) Al'ch. c 1e5 de Fréj us, DB. 2, (2) Cessent in die SS. Innocentium ludibria omnia et pueriles ac theatrales lusu . Cone. aquens. 1565. (3) Guillaume Dolle, notaire à Fréj us. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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