Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A L FI DU XVIIIe SIÈCLE 161 bien des explications et des pourparlers -' un accommoùement intervint. Le clergé consentit à ren1bourser les 2,000 livre' à l'évêque qui s'engagea à faire approu ver par le Parlernent la nouvelle répartition de la taxe que le clergé venait d'établir. La chambre ecelésiastique du diocèse chargea de cette mission l'abbé de Lérins, Denys Faucher, qui échoua; Léon des Ur~ins ne réusf3it qu'à faire porter le prieuré de Flassans sur le rôle des bénéfices du diocèse (1). L'agitation soulevée par l'affaire de la taxe des bénéfices n'était pas encore cahnée, que Léon des Ursins partait pour l'Italie. Il signait de Monte-Rotondo, le 31 rnars 1552, les lettres de vicaire général pour Joseph Horologe, clerc de Vicence et protonotaire apostolique. Quatre mois après, il était de retour à Fréjus, où il affermai t, le 10 août, à An loine Pansa rd, d'Hyères, le monopole du sel qui depuis 1225 appartenait à l'évêque et au chapitre. L'année suivante, après avoir fait vérifier les con1ptes de l'évêché -' le pr'élat fut si Inécontent de la gestion de son. grand-vicaire qu'il le révoqua de ses fonctions et le reLllplaça par Boniface Pignoli. Il présida les asselnblées ecclésiastique' qui se tinrent à Fréjus, en 1554, pour régler l'affaire des taxes des bénéfices et, peu de temps après, il partit de nou veau pour (1) Cependant le négociateur de cette aŒaire était un des hommes les pliS distingués de la Provence. Sa correspondance très vaste, ses poésies élégante, ses livres acétiques révèlent, en même temps l!U'UD esprit orné des connaissances les plus étendues, un cœur formé aux vertus les plus consommées. Ses mérites lui valurent l'honneur d'être placé à la tête du monastère de Lérins où il re.;ta vingt ans (15JJ-1564). Ce fervent religieux entretena it avee Léon des Ursin~ des relations d'amitié. (Vine. Barralis. Chronol. Le1'Ïll., Il, 222- 266.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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