Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU ",-"Ill e A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 159 ________w__• .._ roux (1556) et de Favas (1557). Il entra en lutte, en 1559, contre les habitants Je Fréjus qui avaient obtenu subrepticement du roi la seigneurie de la ville épiscopale et celles du Puget, de Saint-Raphaël et de 1 1 illepey. Ces attaques incessantes contre les droits ternporels des évêques ne s'expliquaient guère depuis l'arrivée de Léon des Ursins à Fréjus, car ce prélat prit toujours en main les intérêts de ses vassaux. En 1550, les consuls de Fréjus avaient mis à l'étude le creusen1ent du canal destiné à déverser dans l'ancien port les ea ux déri vées de l'A l'gens; ils avaien t même envoyé, deux ans plus tard .. une députation au baron des Arcs pour lui delTIander son autorisation. Léon des Ursins favorisa cette entreprise qui fut n1enée à bonne fin peu de temps après. Cette même année (1550), les habitants de Roquebrune ayant voulu construire un pont sur la rivière de l'Argens, l'évêque leur vint en aide en renonçant pendant plusieurs années à ses droits seigneuriaux; n1ais, quand ils voulurent, en 1559, établir un canal d'arrosage, il s'y opposa à cause du préjudice dont pour– raient souffrir ses lTIoulins du Puget, qu'il refusa plus tard de vendre à la COlTImUne de Fréjus (1). Le clergé se trouvait alors dans un grand en1barras financier. Par le concordat de 1516, Léon avait autorisé François 1 er à lever des décimes sur tous les biens ecclésiastiques de son royaume. Dans l'application de cette mesure fiscale le clergé de Fréj us fut surchargé; car, tandis que le diocèse d'Aix qui avait 100,000 écus de revenus n'était taxé que de 5,588 livres, :1) Notaires de Fréjus, passim. Arch. dépits, Sénéchaussée. Arch c les de Fréju', passim. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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