Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

154 1 A. 1 LES EVEOUES DE FREJUS . ...., de là, à l'entrée du village du Muy, 'e dresse fièrelnent, sur le bord de la route, la tour failleuse, à jalllais illustrée par la lutte épique d'une poignée de héros contre une arnlée entière. Quarante-cinq braves, gentilsho11l111es et paysans, s'y sont enfern1és, résolus à tuer Charles-Quint à ~on passage. Une pre– n1ière décharge de leurs arquebuse' fait mordre la poussière à un brillant cavalier richelllent COstU111é qu'ils ont pris pour le souverain. Revenus de leur surprise, les impériaux s'élancent à l'assaut de la tour. Vingt fois repoussés, nlalgré leur nombre, ils an1ènent du canon pour la réduire. Mais c'est en vain qu'ils n1ultiplient leur' attaques, tou' leurs efforts viennen t échouer devant l'indomptable résistance de se ' défenseurs. Quelques-uns d'entre eux, dan' une sortie désespérée) tentent de se faire jour à traver . le ' rangs ennernis. la fin) Charles-Quint, ne pou vant elllporter la tour de vive force, prolllet la vie sauve aux survi– vants) ,'il, consentent à 'e rendre. La petite garnison réduite à huit h0111n1es, dont troi . blessés, sort de la tour si vail1amLnent défendue. Mais au lieu d'honorer le courage des vaincus, l'empereur 'ai 'i de colère à la vue de leur petit nombre, ordonne qu'on les pende aux arbres du voisinage. Ainsi périrent ces héros qui payèrent de leur vie la foi donnée à la parole ÎLn périale (1). L'armée enne1nie reprit sa Inarche en avant, se signalant (1) Pour perpétuer le souvenir de ce glorieux fait d'armes, on célébra au Muy, chaque année, jusqu'à l'époque de la Révolution, une messe de Requiem en l'honneut' des huit ct de leurs compagnons d'arme..:. Les enfants du sire dï~scragnolles, l'une des victime de la félonie de Charles-Quint, y avaient seuls droit à une place dans le chœur. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=