Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

152 " " " LES EVEOUES DE FREJUS ." parois 'es les honneurs dûs au Inétropolitain et COlnmença le cour' de ses visiLes par celle de la cathédrale le 8 janvier 1535 (1). NIai il dut les interr0111pre, l'année ,'uivante) à cau 'e de' gl'aves évènell1enLs dont nos contrées furent le théâtre. Depuis quinze ans, Françoi' 1 er et Charles-Quint 'e dispu– taient la couronne i111périale. Déjà, en juillet 152 i, le connétable de Bourbon, passé par trahison au service de l'en1pereur, avait franchi le Var et s'était e111paré de la basse Provence. « Il n'y eut, dit Bouche, ni château, ni ville, ni village qui lui résista, rnais obligé de lever le siège de Marseille, il regagna in1111édia– ten1ent la fr'ontière le 6 octobre ». Au 1110i de jan vier 1536, Charle '-Quin t entrait à son tour en Provence à la tête de 'on arlnée, augn1entée du contingent du cluc de Savoie, tandis que la fioUe de Doria "elnparait de la place forte d'j\ntibes et ravageait les côtes. Après avoir traversé le \T al' san' co II p férir, ils'avançait plei n d'e 'poil' et de jactance, se flattant follelnent de conquérir les états de son rival; mais il ne tarda pas à s'apercevoir que la conquête était Inoins facile qu'il ne l'avait espéré. Le patriotisine des Provençaux fut à la hauteur du danger qui les 111enaçait Partout, SUI' les ordres du gouverneur de la province fidèlen1en t exécutés par Jean de Bonl~eval, la défense est organi 'ée. Bientôt, la destruction de ' oliviers, des récoltes et provisiol1~ de toutes sortes, l' en1 poi– sonnen1eni des puit, et des 'ources ont fait le vide autour de l'arlnée in1périale, harcelée sans trêve par les soldats du roi et des bandes armées de paysans soulevés sur son passage. Furieu (1) Marc DolIe, notaire à Fréjus. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212