Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

142 ~ , ~ LES EVEQUES DE FREJU confiance des con 'uls qui prOll1ettent, pour les aider à construire un couvent, de leur payer les droits de diLne dû' au chapitre. On 111it, en effet, la l'nain à l'œuvre; les travaux étaient assez avancé8 quand arrivèrent de Rome de nouvelles lettres com– 111inatoires, dans lesquelles icolas et Urbain de Fiesque interdisaient la chapelle de ces religieux, défendaient, sous peine d J excolnn1unication, de leur faire des aUlnônes et Inena– çaient de livrer les rebelles au bras séculier'. Devant cette attitude énergique les religieux quittèrent la ville et, comine à cette époque Luther 111éditait sa révolte, il y a tout lieu de croire qu'ils allèrent grossir autour du père de la Réfol'rne le nOlnbre de . mécontents (1). Les fameuses indulgences qui servirent de prétexte à la rupture du moine de vVitell1berg avec Ron1e furent prêchées à Fréjus par Sigisillond Gentilis. Chargé de parcourir quatre provinces de l'Es t de la }1'rance, cel ui-ci, délégua ses pouvoi rs à lVlarc de Caprili " chanoine sacristain de la cathédrale, pour recueillir les a un1ônes des fidèfes dans les paroisses du cl iocèse (2). On se souvient qu'en 1391, les habitants da Callian} pour sauver les reliques de sain~,e Maxilne, lèS avaient t.ransportées à Fréj us. Déjà, à plusieurs reprises, ils les avaient vaineillent réclarl1ées aux chanoine' de la cathédrale, lorsque, pour en finir, Louis de Grasse, seigneur de Callian, à la tête d'une troupe arIllée, vint à Fréjus, en 1517, un jour de fête où les reliques de la sainte étaient portées en procession. Il les entoure de ses (1; Bernard Achard, notaire à Fréjus. (2) Id. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=