Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

TOM DES A "TEURS ET DO TATEURS 139 à Barjols par le délégué apostolique, Pierre de Arculis ~ furent lues en langue vulgaire du haut de la chaire, le 24 111ai, avant la grand'messe (1). Quelques années après~ nouveau conflit, cette fois avec le chapitre "de Pignans. E11 sa qualité de prévôt de cette collégiale, icolas de Fiesque voulut réduire le n0111bre des chanoines, et dans ce but il s'était arrogé le droit de nOlUluer lui-luên1e aux stalles vacantes. Cette mesure provoqua des protestations de la part des chanoines qui en appelèrent au roi. Leurs doléances furent accueillies par Louis XII qui, le 13 octobre 1508, écrivit « à son cher et grand an1i le cardinal de Fiesque » pour lui ordonner de ne plus eni.pêcher les religieux de Pignans de nommer eux-mêmes aux bénéfices de leur église, conforméll1enL à leurs coutulues (2). Le népotisn1e était l'un des plus gr'aves abus dOJlt souffrait l'Eglise à cette époque; le cardinal ne 'ut pas se soustraire à son influence néfaste. Successiven1ent quatre Fiesque obtenaient des prébendes dans le diocèse (3). En 1507, .. 'îcolas fut autorisé par Louis XII à résigner l'évêché de Fréjus en faveur d'Urbain de Fiesque, son neveu ~ mais il retarda de cinq ans encore l'exécution de ce projet. Les bulles pontificales délivrées par Jules II, le 5 novembre 1511, furent approuvées par le roi le 30 mars 1512; et, le 12 octobre suivant, Jean-Baptiste Denigris (1) Bernard Achard, notaire à Fréju . (2) Le Culte de Marie à Pignans, p. 225. (3) En 1506, Augustin, prieur de Notre-Dame des Salles à Roquebrune; en 1510, Pierre, vicaire de la MarLre et de Chàteauvieux; cn 1517, Philippe, prieur de Notre-Dame de Spèluque li Ampus; en 1520, André, chanoine à Fl'éjus.- Notaires de Fréjus. passim. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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