Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

132 ,# A " LE' EVEQUES DE FREJUS confiait les mêmes fonctions (1). Il vint lui-n1ên1e à Fréjus peu de temps après et s'y rencontra, le 12 mai, avec son prédéces– seur qui lui remit lui-luên1e les titres et les livres d'administra.– tion de l'évêché (2). Ce fut sans doute entre la prise de possession et l'arrivée de icolas de Fiesque, que le prêtre Pierre Alubroise apporta de Turin le bréviaire fréjusien dont le chapitre de la cathédrale avait ordonné l'impression (3). Ce travail fut terminé en 1495 (4). (1) Fanguatoris, notaire à Fréjus, (2) Id. (3) De ce vieux bréviaire, qui peut être regardé comme un chef-d'œuvre de typographie pour l'époque, il ne reste plus qu'un seul exemplaire, aujourd'hui déposé à la bibliothèque du grand séminaire. (4) Le délégué capitulaire annonce en ces termes aux chanoines le résultat de sa mission: c: J'ai obéi à vos ordres} mes Révérends Pères, et plaiseà Dieu ql1e je les aie remplis avec autant d'exactitude que de bonne volonté. Vous avez ol'donné que les saints bréviaires de votre très sainte église de Fréjus fussent imprimés et que je surveillasse ce travail, afin que sa beauté excitât l'admiration de nos compatriotes. J è suis venu à la ville de Turin, l'une des plus 3l1ciennes de l'Italie: j'ai vu d'abord le puissant comte Pierre Cal'a, jurisconsulte distingué et trè5i digne sénateul'; je l'ai consulté comme on consulte l'oracle de Delphes, tant est grande l'opinion qu'on a de lui. Dirigé par ses conseils et conduit sous ses heureux auspices, j'ai passé une convention avec deux maîtres illustres dans l'art de l'imprimerie, Nicolas Benoit et Jacques Suigi. J'ai pris sur moi le soin de fail'e imprimer ces bréviaires avec le plus d'attention et de diligence possibles. C'est ainsi que je suis arrivé ê leur faire donner la forme élégante que vous leur voyez. Si vous y trouvez quelque défaut et quelque imperfection, n'en failes pas retomber la responsabilité sur les imprimeurs, mais plutôt sur moi-même, pUIsque je me suis chargé du travail de la correction et, si vous le jugez à propJs, donnez-m'en le pardon. Car, je n'ai entrepris que pour vous obéir une œuvre qui était au-dessus de mes forces. En attendant. portez-vous bien, soyez heureux, souvenez-vous de moi votre très humble serviteur; je répandrai pour vous, tou les jours et sans jamais cesser, des prières devant l'Eternel :t. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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