Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 129 ~~~~~~~~--:!!"---:----------------'- transférer icolas de Toulon à Fréjus. Ce fut alors l'évêché de Fréjus que Rostan delnanda. Poussant la condescendance jusqu'à satisfaire une exigence si déraisonnable, le Saint-Siège adopta une combinaison qui conciliait les intérêts des deux prélats; il donna à Rostan, nous l'avons vu, l'administration de l'évêché de Fréjus, dont Nicolas conservait le titI'e, pour en devenir titulaire à son tour en cas de mort, de démission ou de promotion de l'évêque à un autre siège. Ce qui arriva lorsque, le 22 octobre 1488, Nicolas de Fiesque fut transféré à l'évêché d'Agde. (1). Rostan d'Ancésune passait, le 27 avril 1489, avec les habi– tants de la ville épiscopale une transaction pour régler les droits temporels des évêques. Cet acte renferme un grand nombre de concessions au sujet de la pêche, du foulage des blés, de l'ancrage des barques dans le port, de la vente sur les places publiques, de la construction des maisons (que les habitants pourront élever jusqu'au ciel, e;ecepté autour du palais épiscopal). La chasse dans les forêts de l'évêché est également permise, mais à condition qu'on donnera à l'évêque, lorsqu'il sera dans la ville, la hure des sangliers et le bois des cerfs Inis à mort. L'évêque règle aussi dans cette charte la n1anière dont ses officiers rendront la justice; il promet de respecter les pri vi lèges et. franchises de la ville de Fréjus et s'engage à abandonner en faveur de la communauté les droits d'ancrage sur les bâteaux étrangers dès l'achevèment du nouveau port (2). Rostan cl' Ancésune vint, le 17 juin 1489, recevoir l'hommage- (1) Gallia nov. 1. col. 390. (~) rc:h. déplU. 1111in. eccl. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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