Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

126 1 A. 1 LES EVEQUES DE FREJUS situation, le pape Innocent VIII, cinq jours après la mort d'Urbain de Fiesque, transféra Nicolas de l'évêché de Toulon à celui de Fréjus; c'était le 14 octobre 1485. Mais pas plus dans cette ville que dans la précédente, il ne fut permis à l'évêque nommé de jouir de son titre; un commissaire envoyé par le roi se saisit des biens et des revenus de l'évêché, comme s'il n'avait pas de titulaire, non1ma de nouveaux officiers et agit en touL comme dans une église vacante ». L'autorité de Nicolas ne fut pas mieux reconnue par le chapitre que celle d'Urbain ne l'avait été douze ans auparavant, et jusqu'au 26 juin 1486 le diocèse fut administré par quatre chanoines capitulaires dont ]e premieJ' était Jean-Baptiste Denigris (1). La conduite des chanoines leur valut, dit Antelmy, de nouvelles censures (2). « La raison de cette résistance opiniâtre, continue M. Albanès, c'est que Etienne de Vesc, bailli de Meaux, conseiller et cham– bellan de Charles VIII, voulai t procurer ces évêchés à Rostan d'Ancésune, son neveu. Il fallut deux ans pour trouver une solution convenable à une si difficile affaire. Le pape écrivit plusieurs brefs au roi pour lui représenter que l'honneur du Saint-Siège ne lui perlnettait pas d'enlever à un évêque, sans son consentement, l'église dont il a vait été pourvu. Il proposa de faire retourner Nicolas de Fiesque à Toulon, ce qui ne put être accepté, et finalement, avec l'agrément de celui-ci, il se décida à nommer Rostan d'Ancésune, non point évêque, mais administrateur de Fréjus, jusqu'au jour où Nicolas aurait été (1) Fanguatoris, notaire à J'réjus. (~) Antelmy. De lnitiis, p. 169. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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