Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

120 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS rurent sus pour s'en emparer. Le danger était imminent, la frayeur extrême parmi les passagers. Mais l'homme de Dieu releva leur courage: « 8 craignez rien ~), dit-il, et il ordonne à l'équipage de poursuivre sa route par charité. Aussitôt l'orage s'apaise, et le navire poussé par un vent favorable atterrit sur la plage du Laoandou. Avant de descendre à terre, le saint se confesse, distribue des cierges bénits à ses compagnons et, après avoir gravé sur le roc du rivage l'empreinte impérissable de ses pas, que l'on vénère encore de nos jours, il se dirige, en priant, vers la ville de Bormes située non loin de là. A cause de la peste qui sévissait, les portes étaient fermées. En vain le maréchal de Baudricourt fait-il connaître le but de son voyage, on refuse de l'écouter; Inais, dès que François de Paule a parlé, toutes les résistances tombent, les portes s'ouvrent, et le serviteur de Dieu entre dans la ville avec toute sa suite. Selon son habitude, il se se rend d'abord à l'église et c'est là qu'il accornplit le premier de ses n0111breux miracles sur la terre de France, miracle dont le récit authentique a été inséré dans la bulle de canonisation du thaulnaturge. On faisait alors à l'église de grandes réparations; des ouvriers essayaient, sans y parvenir, de soulever une poutre destinée à la voûte de l'édifice. François de Paule s'approche, touche du doigt la poutre en disant: « Par charité, hâtez-vous de servir à la maison de Dieu », et aussi tôt le lourd fardeau de se mouvoir aussi léger qu'une plume, et le travail s'exécute comme par enchantement. Avant de terminer sa visite, le saint se met en prière pour obtenir la guéri on de pestiféré . A l'in tant le e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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