Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 117 censures pour un temps illimité (1). C'est encore dans le courant d'octobre qu'il remboursa les sommes qu'on lui avait avancées pour le paiement des douze cents livres exigées par le fisc avant l'entrée en jouissance des revenus de la mense épiscopale (2). Trois mois après, Urbain de Fiesque était de retour à Ron1e où ses voyages furent d'ailleurs assez fréquents. Il était appelé dans la ville éternelle par les devoirs de sa charge de référen– daire du Pape qu'il avait conservée; il avait même, à ce titre, une chambre au palais pontifical (3). C'est de là qu'il envoya J le 21 janvier 1478, à son frère Hector, les pouvoirs nécessaires pour faire hommage au roi, hommage qui fut reçu à Marsei lIe le 23 février (4). Malgré cet acte solennel, des difficultés s'élevèrent bientôt entre l'évêque de Fréjus et le roi René. Urbain de Fiesque, pour affirn1er ses droits ten1porels-, avait fait effacer les armes royales peintes sur les portes de la ville et autres lieux publics et les avait remplacées par les siennes. Le roi en ressentit ur:e vive irritation et, le 25 octobre 14 7 8, il envoya à Jean Matharon maître rational de Provence, l'ordre de se rendre à Fréj us pour rétablir ses arlTIoiries et saisir le ten1porel de l'évêché (fi). L'affaire fut même portée au Parlen1ent qui déclara l'évêque déchu de sa seigneurie temporelle et donna au roi les régale (1) Notaire Fanguatoris, à Fréjus. - Témoins à cet acte: Jean Rodulphe, archIdiacre; G. Gautfred, capiscol; Guigues Matharon, chanojne; Jean Rodulphe, TH'jeur du Luc. (2) Gallia nov. l, col. 387. (3) Ibid. id. (4) Ibid. id. (5) Id. Instrum. LVII. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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