Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU .L"III e A LA. FI. DU XVIIIe SIÈCLE 115 l'évêque de Grasse. Ce prélat était en tournée pastorale à Villecroze, le 8 novelubre 1476, et de relour à Fréjus le 18 décembre. Ce jour-là, le clavaire épiscopal, Philippe J usti , présenta à Jean Rodulphe l'inventaire des archi ves et du mobi– lier de l'évêché (1). Quand les difficultés soulevées pendant cette longue vacance du siège eurent été aplanies, Urbain de Fiesque se fit précéder à Fréjus par son frère Hector, avocat consistorial, à qui il avait confié l'administration de ses revenus. Celui-ci, aussitôt après son arrivée, porta son attention S'JI' l'état d'abandon dans lequel se trouvaient les terres du village de Bagnols détruit, depuis près d'un :::;iècle, par Raymond de Turenne. Hector de Fiesque résolut de reconstruire les habitations et de remettre en culture les friches abandonnées en y attirant des colons. A l'exemple de Jean Cossa lorsqu'il voulut, sept ans auparavant, repeupler la ville de Saint-Tropez, il s'adressa lui aussi à un Gênois, Louis AInero, de Feso, au diocèse d'Albenga, qui vint à la tête de vingt-cinq ou cinquante familles de son pays d'origine s'établir au nouveau village de Bagnols. Le 9 mars 1477, fut passé dans une des salles de l'évêché l'acte d'habitation dans lequel Louis Amero s'engagea à reconnaitre à perpétuité, lui et tous les habitants, présents et futurs, la suzeraineté de l'évêque, à lui payer la dîme et à lui prêter le serment de fidèlité. De son côté, Hector de Fiesque promit au chef de la colonie de rendre héréditaire dans sa famille la charge de bailli; il l'auto– risa à construire dans le territoire de Bagnols des moulins et (1) Fan6'uatoris, notaire à Fréju . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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