Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

82 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS sang, tout prêt lui-luêrne à les servir et à les faire asseoir aux nôces de l' agnea li ». « A ces Illats, soudain une nuée lumineuse appaeut au-dessus des Inoines présents, et chacun entendit du sein de la nue une voix éclatante qui disait: « Venez les bénis de mon père, recevez le royaume qui vous a été préparé dès l'origine des temps ». C'est pourquoi les frères se dressent et Porcaire leur dit: « Frères et Pères bénis, notre clément 111aître J ésus-Christ qui, dans sa miséricorde, a daigné lTIourir pour nous, de son plein gré, acceptant servitude, purification et confession que de longteillps vous lui avez empruntées, afin que, grandis de ce triple mérite, vous soyez bénis et que, imlnaculés, vous suiviez librement l'Agneau sans tache immolé pour nos crimes, cet excellent maître vous invite à entrer dans son immortelle gloire par la paln1e du lTIartyre. Ne tremblez donc point; que plutôt vos cœurs se fortifient en Dieu à affronter la mort, afin que vous puissiez parvenir à l'éternelle béatitude que rien ne VOllS ravira. Car, à dix jours d'ici, nous entoureront les ennemis de la foi chrétienne qui se sont fait une joie de massacrer en tous lleux les innocents. Ainsi secouez de vos cœurs les souillures de la chair, afin que VOU':3 vous offriez immaculés au Seigneur Jésus ». « Mais alors tous se mirent à pleurer de joie, désirant avec ferveur le martyre, et saint Porcaire leur dit: « Cachons les vénérables reliques, de peur que des mains sacrilèges ne s'en emparent ». Puis il leur fait la communication suivante: « Il y a parmi vous, vous le savez, seize enfants et trente-six adolescent ; tombés au pouvoir de l'ennemi, je crain qu'il ne e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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