Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 55 et l'église de Callian, les saintes reliques seront confiées à la garde du clergé de la ville épiscopale. Mais, en 1517, Louis de Grasse viendra les réclamer à lnain armée. Depuis lors, les reliques de sainte Maxime n'ont plus quitté l'église de C;lllian; une riche châsse les renfernle; les habitants en sont les gar- . diens séculaires et malheur à celui qui voudrait les enlever. Telle fut sainte Maxime. Elle apporta à notre diocèse, à cette époque reculée, une gloire qu'il ne perdra jamais: et, si un nom suffit souvent pour illustrer un siècle, ne sommes-nous pas autorisé à dire que, malgré la nuit complète qui enveloppe cette période de l'histoire de nos évêques, le nOln de Maxime jette sur notre église, dans le cours du VIle siècle, un éclat radieux T Si nous ajoutons la réforme de saint Aigulphe, la fondation d'Arluc, la prospérité de Lérins J nous pourrons nous faire une idée con– solante des progrès que faisaient dans les voies de la perfeetion les âlnes consacrées au service de Dieu. Pour terlnincr le tableau que nous présente le VIle siècle, il nous reste à étudier un lTIOnUment précieux de l'activité dé– ployée par nos pontifes et de l'esprit de discipline qui unissait les prêtres et les fidèles à cette époque de notre histoire. C'est le Sacramentaire ou Rituel-Missel do l'église de Fréjus, dont le lnanuserit est conservé aux archives de l'évêché. Ce Sacrarnentaire ne porte point de date: aussi, les érudits ont essayé de la fixer. • D'après Ante1tny, il aurait été rédigé au VIle sièele, vers l'an 650. Son sentiment nous est indiqué par une plume étrangère sur la première page du manuserit, en ces termes: Laudatur de Initiis~ p.57. Une autre indication, tracée au même endroit e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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