Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe U XIIIe SIÈCLE 53 se sanctifia. Mais, selon une opInIon très probable, ces deux saints ayant vécu au VIle siècle, nous n'avons rien à changer aux faits déjà établis. Si sainte Maxime a pris le voile à Arluc, est-ce là qu'elle a vécu ~ Est-ce là surtout qu'elle a fini ses jours ~ « Non, continue notre illustre historien, quand Maxime eut fait profession de la vie monastique dans ce monastère, elle vint la propager d'une manière admirable dans l'intérieur du diocèse» (1). l otre héroïne ne vécut donc pas toujours à Arluc. Après y avoir pratiqué les saintes lois de l'obéissance sous l'autorité d'Angarisme ou d'une autre abbesse, elle fut mise à son tour à la tête d'un monastère et reçut, peut-être de la main de l'évêque de Fréjus, la bénédiction abbatiale. Grâce à son zèle, le diocèse posséda de nouvelles rnilices de vierges. Nous con– naissons le lieu où la nouvelle abbesse jeta les fondelnents de cette Inaison de prière. Sainte Maxilne lui a laissé son norn; et ce norn, ni les guerres, ni les invasions, nI les projets des homn1es (2) n'ont pu le faire oublier; il est resté attaché à ce rivage à travers tous les siècles. Mais rien ne s'oppose à ce que sainte Maxime ait habité aussi le monastère de Callian, si jamais un monastère de vierges y a été fondé. Car l'opuscule de 1863 nous parle des ruines de la Inaison religieuse où cette 'ainte aurait vécu. Or, il est étonnant (1) De lnitiis, p. 208. (2) Au XVIe siècle, l'abbé du Thoronet, Jean Cla1lsse, voulut rebâtir le village de Sainte– Maxime et rappeller Vllle-Clausse, mais ce nom ne tint pas. (Gui\. Dolle, notaire à Fréjus; étud~ Sinore, de la même ville). e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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