Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 51 MAxime, homme assez versé, dit-il, dans ces sortes de recher– ches. Celui-ci lui Inontra, près d'une maison de campagne, les restes de plusieurs cellules et les ruines d'un cimetière; « ce qui, à mes yeux, ajoute Antelmy, était suffisant pour admettre qu'à cet endroit s'élevait jadis un monastère; mais, COlllme rien n'indi– quait que ce fut un monastère d'hommes ou un couvent de femmes, je ne voulus point me prononeer; et, malgré l'affirma– tion de mon guide J qui plaidai t pro arà et focis, j'attendis des informations plus sûres avant de rendre mon jugernent ». Il est fâcheux qu'Antelmy ne se soit pas engagé plus avant dans la voie nouvelle que cette découverte lui ouvrait. Car puisque, d'un côté, l'existence d'un monastère à Sainte-Maxime J avant l'invasion des Sarrasins, est certaine et qu'une tradition sérieuse fait vivre notre sainte, vers la même époque, sur le sol où ce monastère était élevé, ne doit-on pas constater, au moins, les relations existant nécessairement entre ces deux faits; et n'est-on pas autorisé à croire que ces ruines sont celles du mo– nastère où sainte Maxime a vécu et où elle a terminé sa vie ~ La tradition, le nom donné à la contrée, les ruines d'un 111onastère, voilà J croyons-nous J à défaut d'arguments décisifs J tout autant de facteurs puissants en faveur de l'opinion que nous adoptons. Enfin, pour terminer cette discussion déjà bien longue, il nous reste à examiner les fondements sur lesquels s'appuie l'opinion qui inscrit sainte Maxime parmi les religieuses du monastère d'Arluc. Nous avons déjà vu que ce couvent avait été fondé par saint Nazaire au commencement du VIle siècle et restauré par saint Aigulphe vers l'an 660. Maxime fut· elle du nombre des vierges e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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