Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

50 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS l'ancienne, COlnme cela se produisit, au-delà du golfe, pour l'église de Saint-Tropez. Car là encore nous trouvons, au XIe siècle, une église et· un rivage portant le nom du martyr toscan (1) : mais cette église existait dans les ~iècles antérieurs, puisqu'on y vénérait les reliques aujourd'hui perdues de cet illustre lnartyr (2). Pourquoi donc ne verrions-nous pas, dans l'église prilnitive de Sainte-Maxime, le lieu où reposait le corps de cette vierge -' corps précieux qui fut porté à Ca llian au VIlle sIècle, quand les Sarrasins eurent COllllllencé d'infester nos contrées ~ C'est là une opinion qui, du ten1ps d'Antelmy, avait des partisans nOlllbreux. Nous en avons une trace dans la fiction de Raymond Féraud dont nous avons parlé, car il peut y a voir du vrai mème dans les fables. Octavien Antelmy semble aussi l'adopter. Son existence est affirnlée aux Bollandistes, en ces terllleS, par leur illustre correspondant: {( C'est aussi la tradition de nos pays que sainte Maxime est morte au village qui est sur le bord du golfe Sambracitain et qui depuis lors a porté :son nom. Ses reliques, à l' arriv~e de~ Sarrasins, en furent reti– rées et portées à Callian» (3). Pour rnieux étudier les fondements de la croyance populaire, Antelmy se rendit sur les lieux J consulta le curé de Sainte- (1) Gart. de S. Victor, ch. G95, 596. (2, V. notre Vie de saint Trop e:o. (3) /lis autem plusculum immorol', Reverende Pater, quod etiam nostrorum traditio est} sanctam Maximam obiisse in castro seu vico ad mare sinus Sambracitani, ob ejus nomine hue usque nuncupato. Inde autem ob piraticarum excursionum metum fi Prin– cipibus CMtidiani tl'actui illi dominantibus, reliquias ex tractas fuisse et in ClJllidianum castrum (raustalal. (Antelmy. de cult" S. Maxima. Jeta S. YI mai.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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