Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 49 A ce témoignage d'Antelmy ajoutons celui de Bouche: « A savoir si sainte Maxime est née à Callian ou transportée J l'un et l'autre est possible, aussi bien qu'incertain» (1). Nous croyons main– tenant notre opinion suffisarnment prouvée. Ce n'est pas à Callian qu'on doit fixer, de préférence à un autre lieu du diocèse, la naissance de sainte Maxinle. Mais pour admettre que cette sainte a vécu à Callian et y a 1 fixé ses jours, avons-nous des titres plus authentiques? C'est là, disent les Bollandistes, une conjecture bien incertaine (2). Les Callianais disent bien que telle est la tradition qui leur a été léguée par leurs pères. Ils ne sont pas les seuls. Sur le bord de la mer, en face de la ville de Saint-Tropez, s'élève une paroisse qu'une tradition aussi respectable que celle de Callian, désigne comlue le lieu où se sanctifia et où mourut sainte Maxirne. Des chartes du XIe siècle nous affirn1ent que ce lieu portait, à cette époque, le nOin de notre sainte J qu'une église même lui était consacrée (3). Or, si cinquante ans aprèB l'expulsion des Sarrasins, déjà. sur ce sol inhabité, à quelqnes lieues du Fraxinet, s'élevait une église dédiée à sainte Maxinle, et si tout le quartier était vulgairement désigné sous ce nonl, c'est que bien avant l'invasion des hordes musulmanes, sainte Maxime avait sur ces rivages une église qui lui était consacrée. Celle du le siècle aura été reconstruite sur l'enlplacement de (1) Bouche, Hist. de provence, l, p. 454. (2) Incerta pon 0 hœret conjectura, utru,nL in vico Callidif.lILO vixetit a/que obietit Santta. (Antelmy, apud acta SS. VI maiL) (3) Cart. de Lérins, ch. 24. 4 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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