Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 47 principauté passa dans leur famille et qu'ils s'approprièrent les traditions qui lui appartenaient 1 Il faudrait alors prouver que les ancêtres de Hugues occu– paient déjà ce fief au Vile siècle, époque à laquelle sainte MaxÏlne vivait. Mais nous savons à quoi nous en tenir sur cette prétendue possession. L'histoire nous apprend que Guillaulne 1 er , maître par droit de conquête des terres vacantes et des villages dé8erts, en investit ses officiers, et ainsi fut établie en Provence la féodalité à tous ses degrés (1). Hugues de Callian J ne fut-il pas un de ces chevaliers courageux ~ Tout nous porte à le croire, et, s'il reçut en partage, non point la seigneurie d'un fief ordin~ire, mais l'investiture d'une petite principauté, c'est que sa bravoure fut pl us grande que celle de ses compagnons d'ar– mes et ses exploits plus signalés. Nous croyons Inêlne que, si Antehny et avec lui d'autres autoors ont fail de la femme d'Hugues, Ermengarde J la fille de Guillaume 1 er , c'est que le conlte de Callian avait laissé après lui une telle réputation d'hon– neur et de gloire qu'on le jugea digne d'être regardé COlnme le gendre du vainqueur du Fraxinet. Hugue~ ne descendait donc point des princes de Callian, il fut au contraire le chef de cette famille et on ne peut établir entre lui et sainte Maxin1e aucun . rapport de parenté. Quant à la prétention des comtes de Grasse, elle est facile à expliquer. Ils auront pris leur désir pour la réalité; un Raymond Féraud quelconque aura composé, sur leur demande peut-être, (1) De Rey. Les intlasions des Sarrasins én Provence, p. 192. De Laplane. Des originf!s des noms en Provence, passim e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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