Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

DU VIe AU XIIIe SIÈCLE 43 sérieux. Cette vierge n'est ni la sœur de saint Tropez, ni celle de saint Augustin; elle n'a rien de commun avec la vierge du même nom, dont parle Victor d'Utique et dont la fête est fixée au 16 octobre, et il serait insensé de céder son berceau et sa tombe à l'église de Frioul. Sainte Maxirne est Fréjusienne, apud Forumjulii, dit le martyrologe romain, non point que nous revendiquions ponr la ville épiscopale l'honneur de lui avoir donné le jour, quoique nous puissions à la rigueur l'admettre; luais elle est Fréjusienne, en ce sens qu'elle appartient au diocèse et par sa naissance et par sa vie et par sa n1ort. En un mot ce n'est pas une étrangère, mais une cOlnpatl'iote que nou~ devons vénérer en elle, comn1e s'expriLnent les deux historiens de notre église, Antelmy et Girardin. Mais sur quel point du diocèse, Maxin1e est-elle née ~ où a-t-elle vér,u ~ où a-t-elle fini sa vie 1 où a-t-on surtout vénéré son premier tombeau ~ Ici encore l'historien se trouve sollicité de tout côté par des opinions diverses. Les habitants de Callian, iUUS par un sentiment louable, vou– draient s~approprier sainte Maxilne en entier. D'après eux, c'est à Callian qu'elle est née, à Callian qu'e le a vécu dans la prati– que de la vie religieuse, après avoir pris le voile à Arluc, à Callian enfin qu'elle a rendu son âme à Dieu. Ils désignent même la famille de Grasse, Jadis maîtresse de leur château, comme la souche d'où leur sainte patronne est issue (1). Girardin, nous l'avons vu plus haut, adopte l'opinion des Callianais sur l'origine de la sainte, Inais il place à Arluc le (1) Voir la brochure publiée en 1863, à l'usage des fidèles oe Callian. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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