Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du VIe au XIIIe siècle

42 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS le lieu où s'élevait le bourg de Callian et les traces du culte de sainte Maxilne, il ne pourra jan1ais rien trouver. Mais qu'il lise l'historien Tacite, il Y apprendra que jadis dans le pays des Saliens, le long des côtes de la mer, en tre Olbia et Antipolis, fut fondée, au luilieu d'une plaine très fertile, arrosée par le . fleuve d'Argens, un autre Forumjuliun~. C'est en allant de cette ville, vers le nord, qu'on trou ve à quatre ou cinq lieues de distance, près de Fayence, le bourg de Callidianus, vulgaire– ment appelé Callian. En allant aussi vers le sud-ouest, au-delà du fleuve d'Apgens, on trouve deux lieux dont sainte Maxin1e est la patronne: l'un est situé sur le golfe de Grimaud, au cap Saint-Vincent, en face du bourg de Saint-Tropez; sur le rivage de la mer, on voit aujourd'hui encore une tour qui sert de for– teresse et auprès de laquelle on reluarque les traces de cellules carrées, des ruines de caveaux et de tOlubes qui se111blent·avoir appartenu à un 1110nastère aujourd'hui disparu. L'autre lieu est plus loin dans l'intérieur des terres, vers le couchant près du ()astrum du Canet; il y a encore une église, dédiée à sainte 1axin1e, dont le style d'architecture accuse six ou sept cents ans d'antiquité» (1). Après cette appréciation des Bollandistes J inspirée d'ailleurs par la lettre que leur adressa Joseph Antelm y sur le culte et les reliques de cette sainte, lettre qui est reproduite en entier dans l'œuvre de ces savants hagiographes J nous croyons cette ques– tion définiti veinent jugée. Ainsi donc, les suppositions hasa rdées sur la nationalité de sainte Maxime n'ont aucun fondement (1) Jeta II, XVI maii. 3. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_028

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